Elisabeth II, de Thomas Bernhard, 
théâtre du Gymnase, Marseille, du 19 au 23 janvier 2015

Elisabeth II, l'une des pièces les plus drôles et les plus cruelles dans l'œuvre de Thomas Bernhard


© M.G.
Herrenstein, industriel à la retraite, désabusé et calculateur, vit à Vienne.
Il n'a pour seule compagnie que son majordome et sa gouvernante.
Son neveu Victor s'invite chez lui pour profiter de la vue imprenable qu'offre
son balcon lors de la visite dans la capitale Autrichienne de la reine d'Angleterre.
Le voici contraint de supporter l'envahissement de son appartement par
la bonne société, gratin qu'il a pris en grippe depuis longtemps.
Herrenstein, formidablement servi par Denis Lavant, éructe alors
son insolence éblouissante, cultivant l'expression de son angoisse existentielle
et sa haine méthodique des Autrichiens.
Dans un style nu et tranchant, sous un regard aiguisé et impitoyable,
son pessimisme rageur va désosser l'hypocrisie semblant prévaloir dans toute
relation, l'interdépendance affective et monétaire des individus et
l'appartenance conflictuelle de l'homme à la société.
Ici, le désespoir et le cynisme sont érigés en art de vivre, voire en raison de vivre.

Première française au Théâtre des Célestins du 5 au 9 janvier 2016 [Lyon]


Distribution

Texte Thomas Bernhard

Traduit par Claude Porte chez © L'Arche Editeur
Mise en scène Aurore Fattier
Avec Denis Lavant, Alexandre Trocki, Delphine Bibet, Véronique Dumont, Jean Pierre Baudson, 
François Sikivie, Michel Jurowicz

Pratique


Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 5 Décembre 2015 à 13:35 | Lu 164 fois
Pierre Aimar
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